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Répertoire des auteurs chrétiens cités :
(publié dans S. Morlet, Christianisme et philosophie. Les premières confrontations (Ier-VIe
siècle), Paris, 2014)


Ambroise de Milan : Né à Trèves en 337 ou 339, il exerce d’abord la profession de rhéteur
avant d’être élu évêque de Milan en 373 ou 374. Il est l’un des grands connaisseurs, dans le
christianisme latin, des auteurs grecs, chrétiens ou platoniciens (Plotin). Il a laissé une oeuvre
exégétique considérable. Il fut le maître d’Augustin d’Hippone.

Apollinaire d’Hiérapolis : Évêque d’Hiérapolis sous Marc-Aurèle (161-180). Son oeuvre
apologétique, contre les Grecs et les hérétiques, est perdue.

Apollinaire de Laodicée : Né vers 315 et mort avant 392, Apollinaire devint évêque de
Laodicée en 360. Il utilisait l’expression « une nature » pour désigner le Christ incarné.
Soucieux de prôner une union substantielle de la divinité et de l’humanité dans le Christ,

Apollinaire pensait que le Verbe avait, dans l’homme Jésus, prit la place du noûs (l’intellect).
À partir des Cappadociens, sa christologie fut considérée comme hérétique.

Aristide : Auteur d’une apologie adressée à Hadrien (117-138) ou Antonin (138-161), connue
essentiellement par une version syriaque quasi intégrale, quelques fragments grecs et un
fragment arménien.

Arius : Prêtre alexandrin qui, entre la fin des années 310 et le début des années 320, provoqua
une crise profonde de l’Église. Ses thèses, exposées notamment dans la Thalie, revenaient à
présenter le Fils comme une créature. Il est à l’origine de l’arianisme, courant qui consiste à
nier la consubstantialité du Père et du Fils. Très actif au IVe s., ce courant fut définitivement
condamné au concile de Constantinople (381).

Artémon (ou Artémas) : Adoptianiste actif à Rome vers 235. Sa vie n’est pas connue
davantage.

Athanase d’Alexandrie : Né à Alexandrie vers 295, et devenu évêque en 328, Athanase est
mort en 373. L’essentiel de son oeuvre consiste dans une défense de la foi nicéenne contre les
ariens. Mais il a laissé également une apologie du christianisme en deux parties, Contra
Gentes et De incarnatione.

Athénagore : Auteur d’une Supplique au sujet des chrétiens probablement rédigée en 177. La
vie de cet auteur est pratiquement inconnue. Dans une partie de la tradition manuscrite, il est
désigné comme « philosophe chrétien », mais il peut avoir passé une partie de sa vie en Asie
et en Égypte.

Augustin d’Hippone : Né à Thagaste en Numidie en 354 et mort en 430, il fut séduit dans sa
jeunesse par le manichéisme. Il revint au catholicisme en 386, après, notamment, la lecture de
livres platoniciens dont l’identité est toujours débattue aujourd’hui ‒ ils comptaient
probablement des ouvrages de Plotin et de Porphyre, dans la traduction de Marius Victorinus.
Il devint prêtre à Hippone en 391, puis évêque en 396. Il a laissé une oeuvre monumentale, à la
fois théologique, exégétique, et polémique et est l’un des auteurs qui ont le plus influencé le
Moyen Âge chrétien en Occident.

Basile de Césarée : Né vers 330 et mort le 1er janvier 379, frère de Grégoire de Nysse, Basile
est l’un des trois Pères Cappadociens. Après avoir été formé à Athènes où il rencontra
Grégoire de Nazianze, il devint évêque de Césarée de Cappadoce en 370. Son oeuvre
théologique est une défense de la foi nicéenne contre l’arianisme. Il a contribué notamment à
distinguer les concepts de « nature » et d’« hypostase ». Il est aussi l’auteur de règles
monastiques et d’un écrit « aux jeunes gens » dans lequel il défend l’utilité de la culture
grecque.

Basilide : Gnostique actif à Alexandrie sous les règnes d’Hadrien (117-138) et d’Antonin
(138-161).

Clément d’Alexandrie : Auteur chrétien ayant vécu entre 150 et 215 environ. Il a composé
entre autres ouvrages un traité d’exhortation au christianisme (Le Protreptique), un guide de
morale chrétienne (Le Pédagogue) et un ouvrage théologique (les Stromates) contenant des
considérations variées consacrées principalement à l’histoire, à la philosophie, à l’Écriture et
son exégèse, et aux hérésies. Il était vraisemblablement à la tête d’une école chrétienne à
Alexandrie, qui ne doit pourtant pas être identifiée à l’école catéchétique, malgré le
témoignage d’Eusèbe.

Cyprien de Carthage : Évêque de Carthage à partir de 249, il est mort pendant la persécution
de Valérien en 258. Confronté au problème des lapsi, c’est-à-dire des chrétiens qui ont renié
la foi pendant les persécutions, Cyprien consacra une partie de son oeuvre à la défense de
l’unité de l’Église (voir le De unitate ecclesiae).

Cyrille d’Alexandrie : Évêque d’Alexandrie à partir de 412, Cyrille est connu avant tout pour
son combat contre les idées de Nestorius. Il est l’auteur de trois lettres à son adversaire et
obtint sa condamnation en 431 au concile d’Éphèse. Mais Cyrille est également l’auteur d’une
oeuvre exégétique et théologique abondante, ainsi que du Contre Julien, une réfutation du
Contre les Galiléens de l’Empereur Julien. Il est mort en 444.

Denys d’Alexandrie : Évêque d’Alexandrie à partir de 248, mort vers 264/265. Il fut d’après
Eusèbe le disciple d’Origène. Une partie de son oeuvre, connue de façon très fragmentaire,
concerne la lutte contre le sabellianisme (voir « Sabellius »).

Denys l’Aréopagite (Pseudo-) : Auteur inconnu probablement actif dans la première moitié du
VIe s., et fortement inspiré par le néoplatonisme de Proclus et de Damascius. Ses oeuvres (la
Hiérarchie céleste, la Hiérarchie ecclésiastique, les Noms divins, la Théologie mystique, et
des lettres) ont circulé sous le nom de Denys l’Aréopagite, personnage anecdotique évoqué
dans les Actes des apôtres (17, 34).

Didyme l’Aveugle : Né vers 310-313, et probablement mort vers 398, Didyme est parfois
présenté comme l’un des successeurs d’Origène au Didascalée d’Alexandrie, mais a peut-être
enseigné dans un autre cadre. Il est l’auteur d’une oeuvre prolifique, essentiellement
exégétique, connue en partie grâce à des papyri découverts à Toura, près du Caire.

Diodore de Tarse : Évêque de Tarse à partir de 378, il est le chef de file de ce qu’on appelle
communément l’« École d’Antioche », qui se caractérise par une exégèse scripturaire plus
attachée à la lettre du texte que celle des Alexandrins, et moins tournée vers l’explication
messianique. Il eut pour élève Théodore de Mopsueste.
Épiphane de Salamine : Évêque de Salamine de Chypre de 365 à 403, il est avant tout l’auteur
du Panarion (la « boîte à remèdes »), l’un des ouvrages hérésiologiques les plus imposants de
l’Antiquité, consacré à quatre-vingt hérésies.

Eusèbe de Césarée : Théologien et évêque de Césarée de Palestine né vers 260/265 et mort
vers 339/340, auteur de très nombreux ouvrages. Eusèbe est l’auteur de la première synopse
évangélique conservée (les Canons évangéliques) et d’un lexique des toponymes de l’Ancien
Testament (l’Onomasticon). Il est aussi l’auteur d’une « Chronique » universelle sous forme
de tables parallèles et de la première « histoire » composée par un chrétien, l’Histoire
ecclésiastique. Il a laissé également les premiers commentaires sur l’Ancien Testament
conservés substantiellement, sur les Psaumes et sur Isaïe. Auteur d’une Vie de Constantin et
de discours célébrant l’action de l’empereur (les « Louanges de Constantin »), il a mis au
point la première théologie politique de l’Empire chrétien, définissant l’Empereur comme le
représentant du Christ sur terre.

Evagre le Pontique : Né dans le Pont vers 345, il fut quelque temps le diacre de Grégoire de
Nazianze. Vers 383, il embrassa la vie monastique dans le désert de Nitrie. Il est l’un des
pères du monachisme et l’auteur d’une oeuvre spirituelle abondante qui a beaucoup influencé
la spiritualité monastique orientale. Il est mort vers 399.

Grégoire de Nazianze : Né vers 330 et mort en 390, il est l’un des trois Pères Cappadociens. Il
rencontra Basile de Césarée à Athènes, où il reçut une formation supérieure. Il devint évêque
de Sasime en 372, puis occupa brièvement le siège épiscopal de Constantinople entre 380 et
381. La postérité byzantine l’a dénommé « le Théologien » en raison des discours qu’il
prononça, et notamment des cinq discours théologiques prononcées pendant son épiscopat
dans la capitale pour défendre la foi de Nicée. Il a laissé également des poèmes et des lettres.

Grégoire de Nysse : Frère cadet de Basile de Césarée, il est né vers 335-340, et mort après
394. Devenu évêque de Nysse en Cappadoce en 372, il a laissé une oeuvre théologique
importante, dirigée avant tout contre l’arianisme (Contre Eunome, notamment). Il est l’auteur
par ailleurs d’Homélies sur le Cantique des cantiques et d’un traité De l’âme et de la
résurrection qui trahissent une bonne connaissance du néoplatonisme. Il est l’un des trois
Pères Cappadociens.

Grégoire le Grand : Né vers 540 et mort 604, Grégoire fut évêque de Rome à partir de 590. Il
est l’auteur notamment d’une Expositio in Iob, de quarante homélies sur l’Évangile,
d’homélies sur Ézéchiel, d’Expositiones in Canticum canticorum, et de dialogues. Il est
compté depuis 1295 parmi les quatre Docteurs de l’Église.

Hégésippe : Auteur, dans la seconde moitié du IIe s., de cinq livres de Mémoires
(Hypomnêmata) consacrés à l’histoire des premières successions apostoliques. C’est l’une des
sources d’Eusèbe dans l’Histoire ecclésiastique.

Hermias : auteur d’une Satire des philosophes composée après Tatien, soit à la fin du IIe s. ou
au cours du IIIe s. Le personnage est complètement inconnu par ailleurs.
Hippolyte : Nom d’un évêque chrétien du IIIe s., auteur de plusieurs ouvrages, notamment
exégétiques (sur la Genèse, sur les bénédictions des patriarches, sur les Psaumes, sur Daniel,
notamment). La critique a voulu lui imputer la rédaction de la Réfutation de toutes les
hérésies, attribuée à tort à Origène dans les manuscrits. On pense aujourd’hui que l’auteur de
cet ouvrage n’était pas Hippolyte, même si ce nom continue de lui être fréquemment associé,
mais un clerc romain qui contesta l’élection de l’évêque Calixte en 217. La Réfutation est
postérieure à l’an 235. Au même auteur doit être rattaché une Chronique qui se terminait sur
l’année 234/235.

Ignace d’Antioche : Évêque d’Antioche dans les années 110-130, il est l’auteur de sept lettres
conservées.

Irénée de Lyon : Originaire d’Asie mineure, Irénée est né vers 130-140. Évêque de Lyon dans
les dernières décennies du IIe s., il est avant tout l’auteur du Contre les hérésies (titre original :
Dénonciation et réfutation de la gnose au nom trompeur) et d’une Démonstration de la
prédication apostolique.

Jean Chrysostome : Né à Antioche à une date inconnue, il fut ordonné diacre en 381, puis
prêtre en 386. En 398, il devint évêque de Constantinople. Il s’attira de nombreuses
oppositions en raison de sa politique de rigueur et fut finalement exilé en 404. Il mourut en
exil en 407. Surnommé « Bouche d’Or » (Chrysostome), il a laissé de très nombreuses
homélies sur l’Écriture.

Jérôme : Né à Stridon en Dalmatie en 347 ou 348, Jérôme passa une partie de sa vie en Orient
comme moine. Il mourut en 419 ou 420. Outre une oeuvre théologique et exégétique
personnelle abondante, il a laissé des traductions latines de plusieurs commentaires d’Origène,
et entreprit de traduire à nouveaux frais l’Ancien Testament en latin, directement à partir de
l’hébreu. C’est cette version latine qu’on appelle la Vulgate.

Judas : auteur d’une chronique qui se terminait sur l’époque de Septime Sévère.

Julien d’Eclane : Consacré évêque d’Éclane en Italie en 416, il fut l’un des protagonistes de la
crise pélagienne et eut pour adversaire Augustin d’Hippone. Il accusait ce dernier, qui
défendait la grâce, de nier la liberté. Il lui reprochait également de dénigrer le mariage en
supposant la transmission du péché originel de génération en génération.

Julius Africanus : Cet érudit chrétien fut chargé par Alexandre Sévère d’organiser une
bibliothèque à Rome. Il correspondit avec Origène. Il est l’auteur de plusieurs oeuvres dont
une chronique allant de la création du monde jusqu’à l’an 221.

Justin : Apologiste grec auteur du premier traité contre les hérésies connu (mais perdu), de la
première apologie conservée in extenso, et du premier ouvrage de polémique antijuive
conservé, le Dialogue avec Tryphon. Originaire de Naplouse, Justin a vécu une partie de sa
vie à Rome. La tradition patristique le considère comme un martyr, exécuté entre 163 et 167 à
Rome. On a longtemps distingué deux apologies. Dans le sillage de C. Munier, plusieurs
critiques pensent aujourd’hui qu’il n’en a existé qu’une seule. Nous avons maintenu la
distinction traditionnelle dans nos renvois.

Lactance : Né sans doute vers 260, Lactance exerça quelque temps le métier de rhéteur à

Nicomédie. Il fut le précepteur de Crispus, le fils de Constantin et mourut vers 330. Il est
l’auteur de plusieurs ouvrages, dont une grande apologie, les Institutions divines.

Macaire de Magnésie : Auteur, à la fin du IVe s., sans doute sous Valens (364-378), d’une
réfutation d’objections païennes appelée Apocriticos ou Monogénès. Cette oeuvre renferme
des propos antichrétiens qu’on a souvent voulu faire remonter au philosophe Porphyre.

Marcel d’Ancyre : antiarien du IVe s., auteur d’une réfutation d’Astérius le Sophiste (perdue).
Il a été réfuté notamment dans le Contre Marcel et la Théologie ecclésiastique d’Eusèbe, qui
l’accusait d’être un sabellien (voir Sabellius), c’est-à-dire de prôner une pensée trinitaire
monarchienne.

Marcion : Théologien actif vers 140-160, originaire du Pont, et ayant passé une partie de sa
vie à Rome. Il est notamment l’auteur des Antithèses, qui défendaient l’idée d’une
contradiction fondamentale entre les deux Testaments. L’Ancien Testament serait selon

Marcion celui d’un Démiurge mauvais (le dieu des juifs). Jésus n’est pas le Messie annoncé
par les prophètes, mais le porte-parole d’un Dieu bon inconnu de l’Ancien Testament.

Marius Victorinus : Né vers 280-285, il exerça d’abord le métier de rhéteur avant de se
convertir sur le tard, vers 355. Il est l’auteur de commentaires sur Aristote, sur Cicéron, de
traductions de Porphyre et peut-être de Plotin, et de nombreux ouvrages chrétiens. La plupart
de ces derniers sont dirigés contre l’arianisme. Sa pensée trinitaire, inspirée par ses
connaissances philosophiques, a une place originale dans la pensée patristique.

Ménandre : Gnostique originaire de Samarie. Les sources le présentent comme un disciple de
Simon le Mage, dont l’historicité est douteuse, et situent son action à Antioche.
Méthode d’Olympe : Mort martyr en 311, il fut probablement évêque d’Olympe en Lycie. Il
est l’auteur de plusieurs commentaires perdus sur l’Écriture, et d’un Banquet conservé, dans
le style de Platon, mais consacré à la virginité.

Miltiade : Apologiste du IIe s. probablement actif sous Marc-Aurèle (161-180). Ses oeuvres
sont perdues.

Minucius Felix : Auteur, entre la fin du IIe s. et le courant du IIIe s., d’un dialogue
apologétique intitulé Octauius. On pense qu’il a pu exercer la profession d’avocat à Rome.

Nestorius : Évêque de Constantinople à partir de 428, il suscita une vive polémique
christologique du fait de son refus d’appeler la Vierge Marie « Mère de Dieu » (Théotokos).
Adversaire théologique de Cyrille d’Alexandrie, il fut condamné au concile d’Éphèse (431) et
mourut en exil. Il est le représentant d’une christologie accusée alors par ses adversaires de
nier toute union substantielle entre l’humanité et la divinité.

Noët de Smyrne : monarchianiste de la fin du IIe s. qui professait apparemment des idées
patripassiennes, c’est-à-dire selon lesquelles le Père avait souffert la Passion.

Origène : Né vers 185 à Alexandrie et mort vers 254, il est l’une des figures les plus
importantes du christianisme grec de l’Antiquité. Après avoir enseigné la grammaire, puis la
foi chrétienne dans le Didascalée d’Alexandrie, il se brouille avec son évêque et s’installe à
Césarée de Palestine en 233, où il ouvre une école de formation théologique. Il est l’un des
premiers chrétiens à pratiquer le genre du commentaire suivi, qu’il a appliqué pratiquement à
tous les livres bibliques. Il est également l’auteur des Hexaples, une synopse en six colonnes
qui fournissaient différents états du texte biblique. Il a enfin composé le Traité des principes,
premier exposé systématique de la foi chrétienne, fondé sur l’Écriture et la raison (cf. Préface,
10). Il fut attaqué dès son vivant pour ses idées en matière d’exégèse et de théologie. Comme
commentateur, il prônait la primauté du sens spirituel. Comme théologien, il avançait
certaines idées qui choquèrent ses contemporains et une partie de sa postérité, comme celle de
l’apocatastase, c’est-à-dire le rétablissement intégral de la création auprès de Dieu à la fin des
temps. Ses idées (ou du moins ses idées supposées) furent condamnées en 543 puis à nouveau
en 553. La mauvaise réputation qu’il s’est acquise explique en grande partie la disparition
considérable de ses oeuvres.

Pantène : Rien de clair n’est connu à propos de cet auteur. Eusèbe affirme qu’il était stoïcien
et qu’il était à la tête du Didascalée d’Alexandrie. La critique a montré que cette donnée
n’était pas fiable. Pantène était en tout cas l’un des maîtres de Clément d’Alexandrie. Le
même Eusèbe lui prête un voyage en Inde.

Paul de Tarse : Sa vie est connue avant tout grâce à ses Épîtres et aux Actes des apôtres. Ce
juif, présenté comme un persécuteur des chrétiens dans les Actes des apôtres, se convertit vers
34 suite à une subite révélation. Il devient dès lors un missionnaire zélé et effectue plusieurs
voyages dans l’Orient romain pour diffuser l’Évangile. Il est arrêté à Jérusalem vers 55, suite
aux accusations des juifs, qui, selon les Actes, de tenir des propos blasphématoires contre la
Loi juive. Il passe deux années à Rome, vers 58-60. La tradition le fait mourir martyr à
l’époque de Néron (vers 67/68 ?). Il est l’auteur d’Épîtres qui constituent les premiers textes
chrétiens et qui influencèrent considérablement les destinées du christianisme.

Pélage : Né en Bretagne vers 354, Pélage vécut à Rome à partir des années 380. Il défendit
l’idée que l’homme était par nature détenteur de la grâce et qu’il pouvait, par ses propres
forces, acquérir le salut en pratiquant la vie chrétienne. Il niait par ailleurs que le péché
originel se transmît depuis Adam à tous les hommes. Ces idées furent condamnées en 418, par
un concile carthaginois et par l’évêque de Rome Zosime.

Praxéas : Monarchianiste actif à Rome au début du IIIe s, réfuté par Tertullien.
Quadratus : Auteur d’une apologie adressée à Hadrien (117-138). Nous n’en connaissons
qu’un seul fragment, cité par Eusèbe (Histoire ecclésiastique, IV, 3).

Rufin d’Aquilée : Auteur latin ami au départ de Jérôme, il est avant tout l’auteur de
traductions qui permirent à l’Occident, comme celles de Jérôme, de connaître un certain
nombre d’auteurs patristiques : Eusèbe, Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze, et surtout
Origène.

Sabellius : Monarchianiste condamné vers 220 à Rome par l’évêque Calixte. Son
enseignement se répandit ensuite en Libye et en Égypte.

Saturnin (ou Satornil) : Gnostique actif en Syrie et présenté dans les sources comme l’élève de
Ménandre.

Simon le Mage : présenté dans les Actes des apôtres comme un magicien de Samarie qui se
convertit au christianisme, gagné par la supériorité du disciple Philippe (8, 9-24), Simon est
souvent cité dans l’hérésiologie comme le premier hérétique. Les Actes de Pierre le mettent
aux prises avec l’apôtre à Rome. Or, s’il semble qu’ait existé une communauté gnostique qui
se réclamait de Simon, tout porte à croire que le personnage est une fiction littéraire.

Tatien : Disciple de Justin, auteur, dans la seconde moitié du IIe s., d’un Discours aux Grecs,
et du Diatessaron, un récit de la vie de Jésus qui harmonise les données des quatre évangiles
canoniques.

Tertullien : Actif entre la fin du IIe s. et le début du IIIe s., Tertullien est probablement le
premier auteur chrétien de langue latine (on a parfois voulu le faire précéder par Minucius
Felix). Né dans une famille païenne à Carthage, il se convertit à une date inconnue. Il
compose en 197 deux ouvrages apologétiques, l’Ad Nationes et l’Apologeticum. Il est l’auteur
également de plusieurs traités contre les hérétiques (Aduersus Hermogenem, Aduersus
Marcionem), et d’ouvrages moraux (De spectaculis, De paenitentia). À la fin de sa vie,
Tertullien se convertit au montanisme, une doctrine chrétienne défendue par Montan,
phrygien actif vers 155-160, qui annonçait l’arrivée imminente de la fin du monde.


Théodoret de Cyr : Théologien et évêque de Cyr, né vers 393 et mort vers 466. Représentant
de l’« École d’Antioche », il est l’auteur de plusieurs commentaires sur l’Écriture et d’une
apologie du christianisme, la Thérapeutique des maladies helléniques. Il est surtout connu
pour son implication dans la polémique christologique. Il prit la défense de Nestorius contre
Cyrille d’Alexandrie et rédigea en 447 l’Eranistes (= le mendiant), contre le monophysite
Eutychès. Il est également l’auteur d’une Histoire ecclésiastique qui poursuit celle d’Eusèbe
jusqu’en 428.


Théophile d’Antioche : Evêque d’Antioche auteur de plusieurs ouvrages à la fin du IIe s. Le
seul qui soit conservé est l’ensemble des trois livres À Autolycos, une apologie du
christianisme.
Valentin : Gnostique actif dans les années 140-160, dont la vie semble avoir été marquée par
au moins deux séjours à Rome. Il fut très influent et eut de nombreux disciples, tels Ptolémée,
Héracléon, Théodote et Marc le Mage.

Valentin : Gnostique actif dans les années 140-160, dont la vie semble avoir été marquée par
au moins deux séjours à Rome. Il fut très influent et eut de nombreux disciples, tels Ptolémée,
Héracléon, Théodote et Marc le Mage.